En 2024, une crise sanitaire passée inaperçue a frappé le Nord-Ouest de la France, lorsque l'eau potable distribuée aux habitants a été coupée en raison d'une contamination excessive aux PFAS, des substances chimiques dangereuses pour la santé. Si la situation a été révélée en urgence, elle remonte en réalité à plusieurs années, avec des traces de contamination présentes dès 2017. Pourtant, les habitants n’ont pas été suffisamment informés des risques associés à cette pollution.
Les PFAS, souvent appelés « polluants éternels », sont des composés chimiques utilisés depuis les années 1950 dans une multitude de produits du quotidien, tels que les poêles antiadhésives, les emballages alimentaires, ou encore les textiles imperméables. Ces substances sont extrêmement persistantes dans l’environnement et peuvent rester des décennies avant de se dégrader, représentant un risque majeur pour la santé publique. Parmi les effets nocifs des PFAS, on trouve l’augmentation du cholestérol, des cancers, ainsi que des troubles hormonaux et immunitaires. Couper l’eau contaminée en 2024 n’a pas suffi à éliminer tous les risques, car la pollution par les PFAS peuvent persister longtemps dans l’environnement et affecter la santé des habitants à long terme.
L'Agence régionale de santé Bretagne a annoncé en février 2025 que les recherches de PFAS seraient désormais intégrées au contrôle sanitaire, avec des résultats publiés régulièrement. Toutefois, la question de l'origine exacte de la contamination reste floue, ce qui souligne la nécessité d’une meilleure gestion de ces crises sanitaires. Cette situation met en lumière un problème bien plus vaste : les PFAS sont présents dans notre quotidien et dans notre environnement, des champs agricoles aux boues d’épuration en passant par l’air que nous respirons. Les autorités doivent faire preuve de plus de transparence et de rigueur pour protéger la population contre ces polluants chimiques, qui, bien que difficiles à éliminer, ne doivent pas être ignorés.
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