Selon l'étude UFC Que Choisir, si l'on se fie aux études menées dans le département, l'eau testée est jugée plutôt bonne ou en tous les cas conformes aux normes sanitaires.
Mais ces normes sanitaires sont-elles assez exigeantes ?
Non selon l'organisme qui souligne que trop peu de pesticides perturbateurs endocriniens font l'objet de recherches dans les analyses.
Une carte interactive a été mise en place en ligne sur le site UFC Que Choisir où l'en rentrant le code postal de sa commune on connaît la qualité de son eau et le niveau de recherche qui a été fait.
Dans le Rhône par exemple, alors qu'il existe plus de 700 molécules de pesticides différentes, seulement 48 ont été recherchées en moyenne. Ce qui place ce département dans les plus mal classés en termes d'analyse de l'eau.
Contrairement à certains polluants dont on peut accepter la présence tant qu’elle est inférieure aux limites sanitaires, les pesticides perturbateurs endocriniens peuvent avoir de graves conséquences sur la santé même à faibles doses. C'est pourquoi, une pétition a été lancée pour renforcer les tests sur ces pesticides jugés très nocifs.
UFC Que Choisir précise : "La réglementation européenne sur les pesticides empêche en théorie la vente de pesticides ayant des propriétés de perturbation endocrinienne. Mais dans la pratique, le niveau d’exigence requis pour démontrer les effets néfastes sur le système hormonal est tellement élevé qu’il rend cette réglementation totalement inopérante, laissant sur le marché des centaines de pesticides soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens.".
L’association UFC-Que Choisir Lyon Métropole & Rhône demande donc aux pouvoirs publics d'aller plus loin dans les analyses en intensifiant les recherches de pesticides présents dans l'eau et interdisant les produits chimiques à l'origine de cette pollution.
Découvrir la qualité de l'eau dans ma commune sur la carte interactive